« Art. 1er, : Le roi de Dahomey s'engage à respecter le protectorat français du royaume de Porto-Novo et à s'abstenir de toute incursion sur les territoires faisant partie de ce protectorat. Il reconnaît à la France le droit d'occuper indéfiniment Kotonou (Cotonou). 
Art. 2 : La France exercera son action auprès du roi de Porto-Novo pour qu'aucune cause légitime de plainte ne soit donnée à l'avenir au roi de Dahomey. A titre de compensation pour l'occupation de Kotonou, il sera versé annuellement par la France une somme qui ne pourra en aucun cas dépasser 20 000 F. » 
Ce traité fut soumis à la ratification des Chambres en 1891 et fut assez critiqué. On reprocha au gouvernement français d'avoir l'air de solliciter la paix à tout prix, de laisser les difficultés subsistent, de ne pas avoir exigé l'établissement d'un résident au Dahomey, la renonciation aux sacrifices humains, la protection du commerce à Ouidah comme à Cotonou. A ces objections, on répondit que pour obtenir un meilleur traité il aurait fallu une expédition plus sérieuse et coûteuse (la guerre avait déjà coûté 916 000 F.).  Le traité de Ouidah semblait suffire : il améliorait la situation française à Cotonou et la conservait à Ouidah; le protectorat sur Porto-Novo était reconnu officiellement. Et il n'était pas question, à cette époque, d'occuper le Dahomey; bien que évoque déjà ouvertement le protectorat et l'annexion politique du royaume par le développement des rapports commerciaux. 
Guerre de conquête.
Les bonnes intentions ne durèrent pas. On prit prétexte d'une entorse aux accords signés par Behanzin pour envoyer au Dahomey le colonel Dodds, de l'infanterie de marine, avec les pouvoirs les plus étendus. Arrivé Cotonou le 28 mai 1893, le colonel Dodds prépara son expédition avec soin et méthode; puis, en septembre, il prit hardiment l'offensive, défit les Dahoméens le 19 à Dogba, le 4 octobre à Poguessa, et le 6 octobre à Adégon. Sa marche en avant fut alors marquée par des combats jour naliers : le 12 à Oumbomedi, le 13 à Akpa, et, du 14 au 16 devant les lignes de Koto, qui furent enlevées les 26 et 27 octobre; les combats d'Ouakon et de Yokoué eurent raison de la résistance des derniers soldats de Behanzin. Le 6 novembre, Cana fut pris, et le 17, Abomey.Peu de temps après, le général Dodds, rentrait en France, laissant commandement au colonel Lambinet, qui prépara la cam pagne suivante, à la fin de laquelle le général Dodds s'empara de Behanzin (janvier 1894).
Le général Dodds remit, peu après, l'administration du pays au gouverneur Victor Ballot, qui continua à assurer la marche progressive des Français vers le Nord. La mission du commandant Decoeur, des lieutenants Baud et Vermeersch, atteignait Say le 31 janvier 1895, en traversant le Borgou et le Gourma, et elle revint au Dahomey en descendant le Niger. Peu après, le capitaine Toutée remontait à son tour le Niger, de Boussa à Zinder. De mars à mai 1895, le lieutenant Baud, assisté du lieutenant Vermeersch, assurait la jonction du Dahomey et de Côte d'Ivoire en longeant l'hinterland de la Côte de l'Or (Ghana). En 1896-1897, le capitaine Baud et le lieutenant Vermeersch, remontant le Dahomey, faisaient leur jonction avec la mission Voulet venue du Soudan. D'autre part, lieutenant de vaisseau Bretonnet occupait le cours du Niger, et le commandant Ricour conquérait le Borgou. A partir de là, les Français se trouvèrent en excellente situation pour traiter avec l'Angleterre et l'Allemagne des questions de frontières. Les limites du Dahomey furent fixées par la convention franco-allemande du 23 juillet 1897 et la convention franco-anglaise du 14 juin 1898. Par un arrêté du 12 février 1900, le gouverneur du Dahomey supprima le royaume d'Abomey et fit interner le roi Ago-li-Agbo à Porto-Novo. Le protectorat céda la place à la colonie, qui fut agrandie en 1919 de la partie Ouest du Togo.
La colonie. -  La colonie avait à sa tête un gouverneur, assisté d'un secrétaire général, qui le remplaçait en cas d'absence. Elle était divisée en deux régions : le Haut-Dahomey et le Bas-Dahomey. 
Le Bas-Dahomey comprenait les cercles de Porto-Novo (dont dépendait le royaume de Porto-Novo, du roi Toffa), de Cotonou, Grand-Popo, Athiemé, Abomey-Allada (dont dépendait le royaume d'Abomey du roi Ago-li-Agbo), Zagnanado-Savalou. La capitale, Porto-Novo, était un centre agricole; Cotonou était un centre de transit; Grand-Popo était habité par une population de pêcheurs; Ouidah seule avait une réelle importance économique. 
Le Haut-Dahomey comprenait les cercles de Parakou, Zougou, Fada N'Gourma et Carimana.
 

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